Cette micro-station a été développée et mise sur le marché en 1979. Il s’agit d’un système d’assainissement individuel qui fonctionne selon un principe d’épuration biologique dit à boues activées. Il peut assurer le traitement de l’ensemble des effluents domestiques d’un logement familial ou d’un regroupement de bâtiments. Focus sur la micro-station SMVE et son prix !
A propos de la marque SMVE
La Société de Matériel Vers l’Épuration, ou SMVE, a vu le jour en 1995, à l’initiative de Martial VIENNET. Ce spécialiste des systèmes de traitement des eaux usées est le co-créateur du concept de la micro-station d’épuration en 1972.
La société SMVE est basée à Drémil-Lafage, dans l’aire urbaine de Toulouse (Haute-Garonne). Elle possède plusieurs filiales en Europe de l’Est et en Afrique du Nord.
SMVE produit des stations d’épuration qui répondent aux normes européennes et françaises. Des produits d’origine 100 % française et disponibles à partir de 7 jusqu’à 1500 EH.
SMVE est membre fondateur du Syndicat des professionnels des micro-stations (APMS), dont les membres s’engagent à respecter une éthique professionnelle et à développer des produits qui répondent aux normes de rejet prescrites par les réglementations en vigueur. Ces membres s’accordent également à fournir des offres de contrats de maintenance et un SAV fiable aux utilisateurs finaux, tout en respectant l’environnement.
Depuis sa création, SMVE a installé plus de 30 000 micro-stations en France. Ces dispositifs sont commercialisés sous la marque EYVI.
Le fonctionnement de la micro-station en bref
Le traitement des eaux usées se fait en deux étapes bien définies. Le premier se déroule dans une cuve appelée bassin d’aération, tandis que l’épuration finale est réalisée dans un clarificateur.
Dans un premier temps, les effluents domestiques se déversent dans la première cuve. À l’intérieur, les matières polluantes sont dégradées par des microorganismes biologiques. En effet, ces derniers peuvent se développer lorsqu’ils sont alimentés en oxygène. Cela se fait par le biais d’une injection intermittente d’air via un compresseur. Pour la micro-station SMVE, l’oxygénation se fait pendant 15 minutes toutes les demi-heures.
Après cette étape, les eaux sont renvoyées par débordement dans un second compartiment appelé clarificateur. Les matières solides sont ainsi décantées et se déposent au fond de la cuve. Elles seront retournées vers le bassin d’aération grâce à une pompe de recirculation pour subir un second cycle d’épuration. Cette pompe est actionnée toutes les 20 secondes, toutes les 10 minutes. À la fin de ce processus de traitement final, les eaux sont séparées de la charge organique avant d’être relâchées dans l’environnement.
Caractéristiques et avantages de la micro-station SMVE
Cette filière d’assainissement émet un faible niveau sonore. Selon les notices du fabricant, le compresseur et la pompe de recirculation ne génèrent qu’un bruit de 33 décibels, comparable à celui d’un réfrigérateur.
Comme la micro-station est programmée pour aérer le bassin d’aération et re-circuler les boues plusieurs fois en une journée, elle a donc besoin d’électricité pour fonctionner. SMVE avance que le coût annuel d’électricité de son dispositif est d’environ 35 euros.
Ce système d’assainissement autonome est moins onéreux que la fosse toutes eaux traditionnelles suivie d’un champ d’épandage. La raison est qu’il nécessite beaucoup moins de travaux de terrassement et prend très peu de place (emprise au sol d’environ 1,5 x 2m pour un logement de 7 EH).
La micro-station d’épuration SMVE est conçue pour traiter l’ensemble des eaux usées domestiques d’un logement ou d’un groupement d’habitations principales. Cependant, elle ne doit pas être installée dans les maisons secondaires, sauf si le logement est occupé régulièrement (au moins 1 fois par semaine).
Les différents modèles de Micro-station SMVE
Pour l’assainissement autonome, la marque propose un seul et même type de micro-station, sauf que celui-ci se décline en quatre modèles :
Pour les logements individuels, on compte deux tailles de cuves :
- 7 EH (1,27 m de large x 1,8 m de long x 2,05 m de haut),
- 10 EH (1,27 m de large x 1,8 m de long x 2,35 m de haut),
SMVE propose également des solutions pour l’assainissement autonome regroupé.
- 15 EH (2 m de large x 2,55 m de long x 2,25 m de haut)
- 20 EH (2 m de large x 2,55 m de long x 2,25 m de haut).
Dans le domaine de l’assainissement semi-collectif, la société peut vous proposer des micro-stations à partir de 21 jusqu’à 1500 EH. Le principe de fonctionnement de la filière reste exactement le même que pour les modèles dédiés à l’assainissement non collectif, à ceci près que le dispositif est mis à l’échelle. Ces stations s’adaptent aux besoins d’assainissement des campings, chambres d’hôtes, petits lotissements, fermes-auberges, gîtes, etc.
Malheureusement, la marque ne conçoit pas encore un modèle qui convient aux habitations individuelles, c’est-à-dire une micro-station de moins de 7 EH.
Quel modèle choisir ?
Le spécialiste de l’assainissement est le seul à pouvoir définir exactement le dimensionnement de votre dispositif de traitement des eaux usées. Cependant, vous pouvez avoir une idée approximative du volume de la micro-station adapté à votre logement. Pour ce faire, il existe une règle simple.
Tout d’abord, sachez que l’unité de mesure du dimensionnement de l’assainissement est l’Équivalent Habitant (EH).
L’arrêté du 7 mars 2012 précise la relation suivante : 1 Équivalent Habitant (EH) = 1 Pièce principale (PP).
Une pièce principale doit ouvrir sur l’extérieur, avoir une hauteur sous plafond d’au moins 2,5 m et une surface minimum de 7 m2. L’ouverture doit laisser passer l’air libre et la lumière.
Micro-station SMVE : le prix d’achat du dispositif
Le prix de la micro-station SMVE varie en fonction du nombre d’EH. Pour le modèle de 7 EH, vous pouvez compter environ 4 000 euros pour le prix d’achat du dispositif. À cela s’ajoute le tarif des travaux d’installation. Suivant le chantier nécessaire, le prix peut osciller entre 1 500 euros et 4 000 euros.
Une micro-station doit également être entretenue au moins une fois tous les ans. Cette opération doit être réalisée par un spécialiste agréé ou par le fabricant, dans le cadre d’un contrat d’entretien annuel, pour un coût d’environ 50 à 200 euros.
Par ailleurs, votre filière d’assainissement doit être contrôlée à deux reprises par le Service Public d’ Assainissement Non Collectif (SPANC). Le contrôle de conception se fait avant le début de travaux, tandis que le contrôle de bonne exécution des travaux est réalisé avant le remblaiement du dispositif. Chaque intervention du SPANC vous sera facturée environ 200 euros.
N’oubliez pas d’intégrer le coût des vidanges. Par exemple pour micro-station SMVE de 7 EH, utilisée par 4 personnes, vous devez procéder à une telle opération tous les 24 à 36 mois. Comptez environ 100 à 300 euros pour chaque vidange.
Rappelons que cette filière peut bénéficier certaines aides (Anah, CAF, caisses de retraite), d’une réduction de la TVA à 10 % et de l’écoprêt à taux zéro, sous certaines conditions précises. Alors, prenez le temps de vous renseigner sur ces avantages.
Règles d’emplacement de la filière
L’installation de la micro-station SMVE doit être réalisée suivant certaines règles, en considérant les futurs aménagements extérieurs à l’habitation (piscine, garage, terrasse…). Pour le modèle EYVI, il est par exemple conseillé de placer le dispositif à une distance de 8 à 10 m de votre logement.
En se référant à l’article 7.1.2.1 du DTU 64, la micro-station présente également un risque de colmatage par les graisses lorsqu’elle est installée à plus de 10 m de votre habitation. Dans ce cas, il est recommandé d’installer un bac à graisse en amont de la filière.
La micro-station SMVE doit être placée à l’écart du passage des véhicules et d’une zone de stationnement, sauf précautions particulières, par exemple lorsqu’une dalle de répartition béton qui n’a aucune portance sur la cuve est installée.
Enfin, sachez que l’article 2 de l’Arrêté du 7 septembre 2009 stipule que cette filière d’assainissement ne permet pas de garantir une eau saine pour la consommation humaine. De ce fait, elle ne doit pas être installée à moins de 35 m d’une source d’eau telle qu’un forage ou un puits.
Consignes d’exploitation
Pour éviter les dépenses supplémentaires liées à la réparation de certains composants ou la remise aux normes de votre micro-station, vous devez savoir les consignes d’exploitation suivantes :
Rejets formellement interdits : parmi les produits qui ne doivent jamais arriver dans votre micro-station, on compte les hydrocarbures, les dérivés du pétrole et les matières non-biodégradables (bouteilles plastiques, préservatifs, serviettes hygiéniques, etc.).
Rejets déconseillés à dose massive : Evitez qu’une grande quantité d’huiles ou de graisses arrivent dans la micro-station sinon elles risquent de boucher les canalisations. Elles peuvent également réduire l’apport en oxygène des micro-organismes qui se trouvent dans les effluents, ce qui impliquera un mauvais fonctionnement de votre dispositif d’assainissement.
Ces quelques règles simples vous permettront de garder votre dispositif en bon état le plus longtemps possible et de minimiser ses coûts d’exploitation.
Est-ce une solution fiable pour l’assainissement individuel ?
Selon SMVE, les cuves de ses micro-stations répondent à la norme NF-EN 12 566-3 + A1 et sont conformes à l’arrêté du 7 septembre 2009. Ce texte précise les normes techniques que les micro-stations doivent respecter pour pouvoir être commercialisées et installées dans tout le territoire français.
À noter que la société conçoit également des micro-stations pour les collectivités, c’est-à-dire pour les logements de plus de 20 EH. Ces dispositifs sont conformes à la norme NF-EN 12566-3 ainsi qu’à l’arrêté du 22 juin 2007. Cet arrêté mentionne les dispositions réglementaires relatives à la collecte, le transport et l’assainissement des eaux usées des agglomérations.
Comme la plupart des fabricants leaders dans le domaine de l’assainissement, SMVE utilise le polyester renforcé fibre de verre pour ses cuves. Ce matériau a une durée de vie de plus de 30 ans, bien que la société n’offre qu’une garantie de 10 ans sur sa cuverie.
Une micro-station SMVE, en complément d’un filtre roseau
Un filtre planté de roseau est un dispositif écologique et à part entière pour l’assainissement des rejets domestiques. Il vous permet de réduire d’environ 20 à 30 % les coûts d’investissement et d’environ 50 % les dépenses liées au fonctionnement de votre système d’assainissement.
Cette filière est constituée d’un massif de sable sur lequel sont plantés des roseaux. Le système est ventilé naturellement par le biais du système racinaire créé par les roseaux. Les micro-organismes aérobies dans la couche de boues et fixés sur les grains de sable vont ainsi se développer et dégrader les éléments polluants dans les eaux usées. Celles-ci peuvent ensuite être infiltrées dans le sol ou rejetées au milieu naturel.
De par son fonctionnement, la micro-station SMVE permet de traiter les effluents domestiques avec un rendement épuratoire élevé. Mais elle peut encore être associée à un filtre roseau. Ce qui permet d’obtenir une eau parfaitement épurée, pouvant être réutilisée dans l’irrigation de cultures.
Conclusion
La micro-station d’épuration est de nos jours une des filières d’assainissement reconnues pour assurer l’épuration des eaux usées domestiques. Dans ce domaine, SMVE a choisi la technologie boue activée (SBR). Il s’agit d’un modèle compact qui offre un rendement épuratoire élevé.
Avant de vous lancer dans l’achat de votre dispositif, pensez toutefois à contacter un spécialiste dans le domaine pour savoir si cette technologie est la plus adaptée à votre logement. En effet, pour une résidence principale, il existe aussi d’autres modèles de micro-stations fiables, à savoir celles utilisant la technologie à culture fixée. Contrairement aux modèles SBR qui coûtent un peu plus chers, ces dernières font appel à des bactéries épuratrices, fixées sur un support installé dans le bassin d’aération, pour épurer les eaux. Elles vous permettent d’économiser sur le coût d’achat du dispositif, tout en bénéficiant d’un rendement épuratoire quasiment similaire à celui d’un système SBR.