En l’absence d’un réseau public d’assainissement, vous devez mettre en place un dispositif individuel capable d’assurer la collecte, le prétraitement, le traitement et l’évacuation de vos eaux usées domestiques.
C’est le cas de votre logement ? Alors, quels sont les différents types d’assainissement individuel pour les particuliers ?
Sachez qu’il existe plusieurs solutions que vous pouvez mettre en place, mais le choix du système dépend essentiellement du milieu récepteur et du terrain disponible pour son implantation.
La notion d’assainissement non collectif
Chaque jour, vous utilisez de l’eau pour le bain, la vaisselle, la lessive, les W.C., etc… qui représentent ce qu’on appelle les eaux usées domestiques. Elles peuvent être classées en 2 groupes :
- Les eaux usées ménagères issus de la cuisine, de la salle de bain et du cellier,
- Les eaux-vannes issues des W.C.
Après usage, ces effluents sont pollués. Ils doivent donc être traités afin de les rendre plus sains et plus purs avant de les relâcher dans le milieu naturel.
À noter que eaux pluviales n’ont pas besoin d’être traitées par un système individuel de traitement des eaux.
Le fonctionnement d’un dispositif ANC en bref
En quelques mots, l’assainissement des eaux se fait en trois étapes :
- Le prétraitement (épuration anaérobie) : les eaux usées provenant de votre logement arrivent dans une fosse étanche. Elles y sont décantées afin de séparer les matières organiques solides et les matières plus légères en suspension. Pendant cette phase, les éléments en suspension font l’objet d’un processus de dégradation réalisé par des bactéries anaérobies présentes dans les eaux. Quant aux matières solides, elles vont se liquéfier et former des boues au fond de la fosse.
- La phase de traitement (épuration aérobie) : une fois pré-traitées, les eaux usées sont acheminées vers un second compartiment dans lequel des microorganismes aérobies, alimentés en oxygène, digèrent les matières polluantes restantes.
- L’évacuation des eaux : après leur traitement, les eaux sont décantées de nouveaux. Les eaux épurées peuvent alors être rejetées dans le milieu naturel ou infiltrées dans le sol.
Quel dispositif à mettre en place ?
Pour l’assainissement des logements particulier, la loi autorise encore l’installation des filières traditionnelles. Mais pour une question d’économie d’espace, celles-ci sont de moins en moins prisées. En d’autres termes, les filières traditionnelles nécessitent une grande surface qui sera dédiée à l’épandage. Il s’agit d’un sol reconstitué dédié à assurer la phase de traitement des eaux et qui requiert une surface de plus 100 mètres carrés.
À côté des filières traditionnelles, celles dites agréées ont désormais le vent en poupe grâce à leur haute performance et leur compacité (emprise au sol de 5 à 15 mètres carrés).
Deux technologies sortent du lot : le filtre compact et la micro-station d’épuration.
Ces deux filières sont toutes deux performantes. Leur différence réside dans le fait que le filtre compact utilise un système de ventilation (tuyaux) pour alimenter en oxygène les bactéries épuratrices pendant la phase de traitement. La micro station, plus compacte, utilise par contre un compresseur d’air électrique.
Combien coûte un d’assainissement individuel pour les particuliers ?
En général, c’est le prix d’achat du dispositif qui détermine le prix de la filière dans son ensemble. Pour installer une micro-station de 1 à 11 EH (l’EH ou équivalents habitants étant l’unité de mesure de la capacité du dispositif), prévoyez 5 000 à 9 500 euros, contre 7 000 à 12 000 euros pour un filtre compact.
Cela dit, un filtre compact peut paraître peu cher à l’achat et plus encombrant qu’une micro-station. Il présente toutefois l’avantage de pouvoir supporter les grandes variations de charges et n’a pas besoin d’électricité pour fonctionner.
Pour faire simple, la micro-station est la solution idéale pour une résidence principale, alors que le filtre compact est à recommander pour les résidences secondaires.